Ironman de Nice 2019 : Caliente triathlon
Plus de 100 km de natation, 4000 km de vélo et 800 km de course à pied, c’était le programme de nos triathlètes pendant leur préparation à l’Ironman de Nice (3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de course à pied). Une préparation débutée dès janvier, avec un hiver studieux en amont, ils étaient 8 participants à relever le défi : Adine, Christelle, Gildas, Maëlan, François, Mathieu, Tanguy et Eric.
Jeudi / Vendredi : Prise de repères
Comme chaque année, la côte Niçoise est pleine de surprises et pour accueillir cette fameuse épreuve et bien cette fois-ci, ce sera la canicule ! Comme partout en France, la température était au plus haut pour voir débarquer nos premiers triathlètes dès le jeudi sous 37°C à l’ombre. Le soleil et la chaleur, absents pendant la préparation, avaient décidé de participer aux festivités.
Une fois n’est pas coutume, tous les vélos étaient arrivés à bon port ! Les voyants étaient au vert pour le début du séjour.
En attendant la course, les premiers jours plongent chacun dans l’ambiance Ironman : Des mollets rasés à chaque coin de rue, des pelotons de vélos de contre la montre avec des casques à pointe, des signes distinctifs de finishers (polo, teeshirt, casquette, sandales), des bracelets rose de participant comme dans un hôpital après une opération, plus de chaussettes de compression que sur un vol Paris-Tokyo et des bancs de nageurs en crawl dans l’eau à défriser les mamies de la côte d’Azur.
Une fois l’expérience « récupération » de notre dossier et passage à la boutique pour dépenser les quelques dollars qui nous restent après l’achat du dossard il y a 6 mois, il est l’heure des premiers tests du matériel et du corps. La conclusion fut rapide : ce sera dur !
Pasta Party
Le vendredi soir, place à la traditionnelle pasta party, c’est à cette occasion que le briefing a lieu mais c’est surtout le moment de retrouver tous les Vannetais présents à Nice.
Pendant cette soirée, nous allions enfin savoir ! Les pronostics battaient leur plein : natation sans combinaison, interdiction de la compétition ou encore réduction des distances. Tout le monde y allait de sa projection mais le verdict tomba : la course sera réduite.
En effet, sous la pression du préfet qui souhaitait annuler la course, les organisateurs avaient décidé d’amputer le vélo de 20 km et la course à pied d’un tour soit 10km.
De la déception pouvait se voir pour de nombreux athlètes qui étaient venus relever le défi de la distance. Pour d’autres, un crève-coeur que la natation ne soit pas également réduite… Une chose est sûre : nous irions au bout quoiqu’il arrive !
A noter, l’annulation pure et simple de l’IronGirl (course à pied de 5km) où nous avions nos chances pour une qualification à Hawaii avec nos participantes (Carole, Cathy et Gwen). Bizarre, il n’était pas question de la raccourcir..
Malgré cela, la soirée fut arrosée de magnum de Saint-Yorre et de coca light et se termina ta… tôt dans la soirée.
Samedi : derniers préparatifs
Le samedi, jour clé dans le dispositif Ironman, il s’agit du jour de dépôt des vélos et des sacs de transition. Une dernière journée de stress pour ne pas oublier de glisser ses barres Grany et Bounty dans les sacs adéquats et de parachever sa stratégie de chaussettes.
Maintenant les dés étaient jetés, il ne restait plus qu’à attendre le gâteau sport du dimanche matin 4h.
La plus grande épreuve de l’Ironman peut commencer : réussir à dormir un peu dans la nuit du samedi à dimanche et tenter d’avaler ses collations le matin pour ne pas mettre le clignotant dès la première heure de course.
Dimanche : jour J
Avec plus ou moins de succès sur la nuit passée, chacun a rejoint l’aire de transition dès 5h du matin afin de vérifier que tout était en ordre avec le vélo et faire une dernière « parade » dans les toilettes de chantier mise à disposition (nombre trop réduit à mon goût…).
6h15 : Aller c’était l’heure de rejoindre l’aire de départ avec l’ensemble de nos amis pingouins, peu ont été ceux qui ont réussi à tâter l’eau entre 6h05 et 6h06, seule période autorisée à l’échauffement. Pas grave, nous avions 3,8 km pour nous échauffer !
6h25 : les pros s’élancent (sans combis, haha dommage) et ensuite c’est le défilé en rolling start pour le départ, il y a du bonnet rouge, blanc, argenté, doré, rose ou bien chauve. L’attente est longue car la sudation est lancée depuis 20 minutes et que l’eau à 26°C se fait attendre. Mais l’ambiance mise par le speaker est là pour nous tenir en haleine. On a le droit à tout le classique des oublis et des dernières minutes du triathlon : « Michel recherche une paire de lunette », « Bernadette, c’est bon ton vélo est réparé », « Quelqu’un aurait-il un slip de bain pour Bernard dossard 367 ? ».
Après cela, Hop c’est parti pour 3,8km de natation avec un parcours dans l’eau pour dessiner un dinosaure.
Pendant ce temps, notre team de supporters (sponsors, cuisiniers et aides ménagères pendant la préparation, merci à eux) était prête à faire péter les décibels.
Equipés, à faire pâlir un shop Ironman, ils avaient pris d’assaut la promenade et leurs smartphones pour suivre en direct la course et l’avancées de nos athlètes.
Tous sortis de l’eau sans encombre, les premiers coups de pédales étaient là pour nous rappeler que la journée allait être longue. Le tout était de bien gérer son effort et de ne pas se louper sur les ravitaillements.
Chacun eut tout de même son lot de difficultés : coup de pompe au 60ème km, crampe en haut du col de l’Ecre, prolongateurs desserrés, pieds qui chauffent, etc.
Pour autant, ils étaient tous là pour entamer la T2. Les choses sérieuses pouvaient commencer.
Un 3/4 de marathon, tel était l’objectif. Et là c’est le drame… La souffrance a été au rendez-vous pour beaucoup d’entre nous. Oubliées les allures de l’entrainement, maintenant il fallait aller au bout quoiqu’il arrive et éviter l’effet popcorn à tout prix.
Les ravitaillements étaient pris d’assaut, tel un jour de soldes chez Mavic, il fallait donc se frayer un chemin afin de s’arroser, boire du breizh cola, un verre d’eau (soyons fous) et manger une banane. Le sourire et les encouragements des bénévoles sont là pour nous motiver et nous reboostent à chaque passage.
3 tours, c’était notre peine, du parc Albert 1er jusqu’à l’aéroport, pas le temps de prendre un café gourmand au Negresco, il faut terminer quitte à marcher pendant les ravitaillements. La course fût éprouvante pour tous mais la qualité de la préparation nous a menés au bout de l’effort.
Félicitations à tous ! You are an IRONMAN !!
Les résultats :
126ème François GUIHO en 08:54:36
250ème Mathieu LE DIRACH en 09:18:04
279ème Tanguy GESTIN en 09:21:31
481ème Maëlan DAHYOT du triathlé Vannes, en 09:52:22
483ème Eric JACQUES en 09:52:25
561ème Gildas MALEGEANT, du triathlé Vannes, en 10:00:51
1021ème Adine GAGNOLET-PONDEVILLE, du triathlé Vannes en 10:49:40
2158ème Christelle ALLIAUME du triathlé Vannes, en 13:26:50
Lundi : Par ici les slots
Après un dimanche en émotions, nous allions pouvoir savourer notre lundi en allant à la cérémonie de remise des slots qualificatifs pour les championnats du monde d’Ironman à Hawaii, comme dirait Jean-Claude D. : « On ne sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher ».
Pas de surprise pour Hawaii, ce n’était pas notre année ! Par contre cerise sur le gâteau, 100 slots qualificatifs sont distribués pour les championnats du monde d’Ironman 70.3 ( half ironman) qui auront lieu en septembre à Nice ;
Et le premier appelé est … Eric ! s’en suivra catégorie par catégorie la récolte des slots pour notre troupe. Au final : Eric, François, Gildas et Tanguy rejoindront Gabriel, déjà qualifié, le 8 septembre à Nice.
Congratulations